Ça n’arrive pas qu’aux autres !

Chèques falsifiés, usurpation d’identité, messagerie interne détournée, etc. Les cas de fraudes et leurs graves conséquences frappent de plus en plus d’entreprises. Sur les 12 derniers mois, plusieurs de nos clients, et nous-même, avons été victimes de fraudes ou de tentatives. D’abord notre propre histoire… Sur le seul mois de décembre, deux chèques adressés à nos fournisseurs ont été dérobés et falsifiés dans des circonstances bien différentes. Le premier a été complètement modifié (ordre et montant) par surimpression tandis que le deuxième n’a été modifié qu’au niveau du bénéficiaire. Aucun lien entre ces deux vols, à priori ! Le préjudice total dépasse les 30.000 euros, montant heureusement re-crédité sur notre compte en banque suite aux deux plaintes que nous avons déposées.

L’un de nos clients a, pour sa part, fait l’objet d’une tentative de fraude plus élaborée. Des faux mails usurpant la boite mail de l’expéditeur ont été adressés soit disant par l’un des dirigeants au responsable comptable en vue de lui demander d’effectuer des virements sur un compte en banque. Heureusement, la responsable comptable a demandé une confirmation orale à l’expéditeur du mail ce qui a permis de déjouer l’arnaque. Contrairement à un chèque falsifié, le virement exécuté n’aurait pu être annulé et le préjudice aurait été intégralement supporté par l’entreprise.

Enfin, un autre client a été victime d’une usurpation de son identité à la suite du détournement postal d’un chéquier. L’usurpateur, détenteur du chéquier, a ensuite récupéré un Kbis, s’est fabriqué de faux papiers d’identité et a engagé de nombreuses dépenses qui ont généré à notre client d’importants tracas pour démontrer qu’il n’en était pas l’auteur…

Face à ces fraudes et ces tentatives de fraudes, sans conséquences financières à ce stade, il semble indispensable de renforcer les règles de contrôle interne et de limiter autant que possible l’usage et la détention de chèques. Sur ce premier point, nos équipes d’audit ont été sensibilisées et formées aux problématiques spécifiques à la fraude, tant interne qu’externe, et peuvent apprécier la qualité de votre contrôle interne. Concernant le deuxième point, nous ne saurions trop vous conseiller d’éviter les règlements par chèques en privilégiant les virements et les prélèvements.

En ce qui nous concerne, nous souhaitons faire de 2015 l’année de la mise en place des prélèvements pour l’ensemble de nos clients. Simple (rien à faire), souple (un prélèvement peut être annulé postérieurement à son débit), sécurisé (pas de fraude), économique et écologique (ni papier ni courrier) ; les prélèvements remplissent toutes les conditions pour être le mode de règlement privilégié entre professionnels qui inscrivent leur relation dans un échange régulier et récurrent.